Introduction au confédéralisme démocratique

« Introducción al confederalismo democrático », par Pierre Bance, est paru dans Libre pensamiento, revue théorique de la Confederación general del trabajo (CGT espagnole), n° 94, primavera 2018.

Le texte en espagnol et les autres articles du dossier « Federalismo y anarquismo » de Libre Pensamiento seront prochainement disponibles sur son site : http://librepensamiento.org/

 

INTRODUCTION AU CONFÉDÉRALISME DEMOCRATIQUE

Pierre Bance

Des printemps arabes terminés en dictature, une lutte des Indignés d’Espagne récupérée et dénaturée par les politiciens de Podemos, un mouvement social en France contre les lois travail vaincu par le néo-libéralisme de Macron… partout dans le monde, ceux qui n’acceptent pas l’aliénation étatique et la domination du marché constatent leur impuissance.
Pourtant, çà et là, des poches de résistance existent dans les villes comme dans les bourgades, dans les usines comme dans les campagnes. Mais, dispersées, sans projet politique global, sans organisation fédérative pérenne, elles ne constituent pas une force susceptible d’inquiéter durablement le pouvoir et la finance. Que ce soit pacifiquement ou par la violence, les États gèrent plus ou moins habilement les zones d’autonomie et les groupements rebelles. Voilà pourquoi le confédéralisme démocratique se présente comme une idée nouvelle, universaliste, une proposition révolutionnaire syncrétiste, une dernière chance pour un socialisme moribond. Cihan Kendal, commandant du Centre d’entraînement international des Unités de protection du peuple (YPG) de Syrie, en donne cette brève définition :

Ce n’est ni l’idée anarchiste d’abolir l’entièreté de l’État immédiatement, ni l’idée communiste de prendre le contrôle de l’entièreté de l’État immédiatement. Avec le temps, nous allons organiser des alternatives pour chaque partie de l’État contrôlée par le peuple, et quand elles fonctionneront, ces parties de l’État se dissoudront [1]. »

Comment cette idée a-t-elle germé ? Le confédéralisme démocratique n’est pas né, un matin, de l’imagination fertile d’un homme providentiel s’appellerait-il Abdullah Öcalan. Celui-ci a tiré les enseignements de l’impasse politique et militaire du marxisme-léninisme comme du nationalisme en Turquie et s’est inspiré d’une branche de l’anarchisme, le municipalisme libertaire. L’ambiguë révolution syrienne donnera aux Kurdes du Rojava l’opportunité de le mettre en chantier et d’opérer de la sorte ce qui paraît une impossible conciliation entre démocratie directe et maintien – provisoire – d’un État et du capitalisme. Quels enseignements en tirer ?

Texte intégral téléchargeable sur le site de l’auteur, Un Autre Futur

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