Murray Bookchin, « Mort d’une petite planète »

Un peu plus d’une année après l’explosion de la plate-forme pétrolière Deep Water Horizon, une nouvelle marée noire secoue l’actualité. Cette fois, c’est le cargo Rena qui s’échoue près des côtes de la Nouvelle-Zélande – initiant ce que les autorités appellent « la pire catastrophe écologique de la Nouvelle-Zélande ». 1700 tonnes de fuel pourraient se déverser sur des côtes réputées « pour la richesse de leur faune et leur flore ».

L’histoire est connue, elle se répète inlassablement. L’événement devrait pourtant servir de prétexte à rappeler qu’il ne s’agit pas « d’incidents » dû à la technique ou au hasard. Au contraire, c’est le résultat logique et attendu d’une politique économique mondialisée, nécessitant pour des questions d’économies de transporter les marchandises dans des énormes cargo et de les faire voyager d’un bout à l’autre de la planète.

C’est ce que rappel Bookchin dans un court texte paru en 1989, peu après l’affaire de l’Exxon Valdez et l’importante marée noire occasionnée alors. Il cible dans ce texte que c’est bien toute la question de la croissance économique qui provoque ce genre de catastrophes et que cela continuera inlassablement tant que la logique capitalisme ne sera pas remise en question.

Un autre intérêt de ce texte est, dans sa promotion forte et argumentée de la décroissance, une forme de critique de sa déclinaison sous la forme de la « simplicité volontaire ». Pour Bookchin, il est évident qu’un seul changement de style de vie et/ou une réduction de la consommation au niveau personnel ne fera pas obstacle au capitalisme. La remise en question doit être plus large et plus profonde et se concrétiser dans des revendications politiques. Les institutions elles-mêmes doivent être remises en question.

Le texte peut être retrouvé ici dans sa traduction française (traduction non définitive).

A lire aussi dans même thème proche cet article du Monde Libertaire sur le lien entre la réflexion anarchiste et la décroissance.

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