Essais

Publications récentes :

Murray Bookchin, La révolution à venir
Paul Reclus,
Plus loin que la politique
Murray Bookchin, L’écologie sociale

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BANCE, Pierre

Un autre futur pour le Kurdistan ? Municipalisme libertaire et confédéralisme démocratique, Paris, éd. Noir et Rouge, 2017.

Un ouvrage qui analyse en profondeur le développement politique du projet de confédéralisme démocratique dans le Rojava et le compare avec la théorie émise par Murray Bookchin d’une part et Ocalan d’autre part. Un regard très précis sur cette application concrète des idées municipalistes libertaires de Bookchin, et critique aussi sur son application. Un accent particulier est mis sur l’analyse des textes officiels (notamment la Charte du Rojava) et leur signification. Un ouvrage qui éclaircit la question et qui propose de très nombreuses sources et références, notamment en français.


BIEHL, Janet

Le municipalisme libertaire : la politique de l’écologie sociale, Montréal, éd. Ecosociété, 1998 (2013).
(Trad. de The Politics of Social Ecology: Libertarian Municipalism, Montréal, Black Rose Books, 1998.)

 Le livre résume et développe From Urbanization to Cities et apporte un large aperçu de l’aspect politique et plus global de l’écologie sociale, ainsi que des moyens de le mettre en place. Il s’agit-là d’un des développements les plus récents de l’écologie sociale, précédant seulement l’adoption du terme « communaliste ». Très bien écrit, cet ouvrage synthétique parvient à motiver et donner une voie claire pour mettre en pratique les idées de l’écologie sociale.

Ecologie ou catastrophe:La vie de Murray Bookchin, éd L’Amourier, 2018.
(Trad. de Ecology or Catastrophe, éd. Oxford University Press, 2015.)

Cet imposant volume représente la bibliographie la plus importante et exhaustive publiée à ce jour sur Murray Bookchin. Dans un important travail de recherche, Janet Biehl retrace la vie de Bookchin avec ses combats, ses mentors et ses proches. Il permet de mieux comprendre la pensée et le développement de l’écologie sociale et certaines positions de son auteur.

Lire la chronique de la version originale.


BOOKCHIN, Murray

Notre environnement synthétique, Lyon, Atelier de création libertaire, 2017.
(Traduction de Our Synthetic Environment, 1962, par Denis Bayon.)

Il s’agit du premier ouvrage d’envergure publié par Murray Bookchin, en 1962. Un livre pionnier qui fait suite aux premiers classiques que sont Our Plundered Planet d’Osborn et Road to Survival de Vogt, mais avec une approche plus sociale, plus proche de ce qui deviendra l’écologie politique. C’est un ouvrage scientifique, assez différent de ses futurs écrits, et qui analyse les développements récents de la société à la lumière de l’écologie et ses conséquences sur l’être humain.

Pour une société écologique, Paris, Christian Bourgois, 1976.
(Trad. de plusieurs articles tirés de Post Scarcity : Anachism, 1971 et de Toward an Ecological Society, 1980 par Helen Arnold et Daniel Blanchard.)

Ce titre a longtemps été le seul ouvrage disponible en français, et celui qui a fait connaître Bookchin en France. Il présente les premiers textes clés de l’écologie sociale, dont « Ecologie et pensée révolutionnaire » et « Vers une technologie libératrice ». Epuisé et jamais réédité, on retrouve désormais la plupart de ses articles dans Au-delà de la rareté (éd. Ecosociété, 2016) et Pouvoir de détruire, pouvoir de créer (éd. L’Echappée, 2019). A noter que s’il en reprend quelques articles, dont celui éponyme, Pour une société écologique n’est pas la traduction du recueil Toward an Ecological Society de Bookchin.

Au-delà de la rareté, l’anarchisme dans une société d’abondance, Montréal, Ecosociété, 2016.
(Traduction de Post-Scarcity:Anarchism, 1971)

L’ouvrage reprend pour la première fois dans leur intégralité l’ensemble des articles de la version originale de Post-Scarcity: Anarchism. L’ouvrage est une excellente première approche de l’écologie sociale pour qui s’y intéresserait, avec des textes inspirants, positifs et parmi les contributions majeures de Murray Bookchin.
Une partie de l’introduction de Bookchin à la seconde édition a été ajoutée en postface.

Une société à refaire – vers une écologie de la liberté, Lyon, Atelier de Création Libertaire, 1992, Ecosociété, 1993, 2011.

Cet ouvrage propose un survol général de ce qu’est l’écologie sociale. Bookchin y développe le développement historique de la domination et des formes alternatives de société qui s’y sont opposées. Les derniers chapitre sont consacrés à poser les principes d’une société écologique et libre. L’ouvrage se veut un résumé élargi et mis à jour de The Ecology of Freedom. Une vue d’ensemble pour rentrer dans le sujet.

Pouvoir de détruire, pouvoir de créer – vers une écologie sociale et libertaire, éd. L’Échappée, coll. Versus, 2019.

Ce recueil d’articles a été pensé comme une suite à Au-delà de la rareté, présentant des articles des années 70 à 90 publiés par Murray Bookchin dans différents ouvrages. Il réédite notamment plusieurs textes majeurs de Bookchin publiés dans le Pour une société écologique de 1976. Outre la présentation globale de l’écologie sociale, l’approche se veut thématique : énergie, technologie, économie, municipalisme libertaire, etc. Le long article »Qu’est-ce que l’écologie sociale ? » (de 1993), constitue sans doute la synthèse la mieux aboutie écrite par l’auteur pour présenter l’écologie sociale.

Chronique du livre

Changer sa vie sans changer le monde, éd. Agone, 2019
(Trad. de Social Anarchism or Lifestyle Anarchism: An Unbridgeable Chasm et de The Left that was, 1991)

Les deux articles rassemblés ici forment une réflexion critique de la part de Bookchin sur ce qu’est devenu l’anarchisme, et le militantisme radical, à la fin du 20ème siècle. Une vision personnelle, critique et sous certains aspects pas dénuée d’éléments critiquables sur la forme comme sur le fond, mais qui marque les réflexions portées par l’écologiste dans les dernières années de sa vie. Un élan autocritique qui pousse à la réflexion.
La postface de Xavier Crépin permet de bien resituer le débat dans son contexte et montre l’évolution de la pensée de Bookchin sur ces questions, comme il  a été partisan lui-même dans les années 60 de cet anarchisme « existentiel » avant d’en voir les limites. Il explique bien comment Bookchin en arrive là et pourquoi il écrit ce texte.

L’écologie sociale: penser la liberté au-delà de l’humain, éd. Wildproject, 2020.
(Trad. d’articles issus de The Ecology of Freedom, Remaking Society et The Philosophy of Social Ecology)

Ce livre publie pour la première fois plusieurs chapitres de l’ouvrage majeur de Bookchin, The Ecology of freedom (l’introduction, la préface, le chapitre 1 et 12 ainsi que l’épilogue) ainsi que des articles tirés de The Philosophy of Social Ecology et de Remaking society. Il en ressort un aperçu assez large de l’écologie sociale, complété par une postface signée Marin Schaffner.

La révolution à venir, éd. Agone, coll. Contre-feux, 2022.
(Trad. de The Next Revolution, éd. Verso, 2015.)

Un recueil posthume de titres récents de Murray Bookchin, des années 1990 et 2000, édité par sa fille, Debbie et Blair Taylor, de l’Institut d’écologie sociale (ISE). Il est accompagné d’une préface signée par l’autrice et poète Ursula K. Le Guin.

Chronique du livre (version originale)

Pour un municipalisme libertaire, Lyon, Atelier de création libertaire, 2003. [Brochure]
(Trad de « Theses on libertarian municipalism », sept 1984.)

Exposition des divers aspects du municipalisme libertaire. Bookchin part ici des lacunes entrevues au sein de la Gauche traditionnelle et fait la promotion d’une nouvelle politique, prise en charge par les citoyens selon le modèle démocratique d’une confédération de communes. Il reprend les exemples historiques connus de la Nouvelle Angleterre, de la Commune de Paris et des Sections parisiennes en montrant comment de simples citoyens, ouvriers et travailleurs, sont passés de sujets passifs à acteurs et actrices agissant et gérant une ville importante. Cette réflexion est placée dans le contexte de la ville et de l’usine notamment avec le rôle du citoyen au sein d’une démocratie directe, morale et décentralisée.

Sociobiologie ou écologie sociale, trad. par O.D. et Ronald Creagh, Lyon, Atelier de Création Libertaire, 1983. [Brochure]
(Trad. de Sociobiology or Social Ecology)
4 éditions existantes

Cet ouvrage commente celui de E. O. Wilson, Sociobiolgy, The New Synthesis, décrié par Bookchin et auquel il reproche le « darwinisme social » et l’utilisation d’explications biologiques pour des questions sociales. Selon la propre opinion de Bookchin, l’ordre social humain ne découle pas du naturel mais de la volonté des êtres humains. En masquant le caractère « actif » de l’être humain, la sociobiologie obscurcit le débat selon Bookchin et renferme l’humanité dans une passivité, déjà trop aiguë face à la société. Le développement de Bookchin appuie en outre l’existence bénéfique du mutualisme et de la coopération dans le développement humain autant que naturel.

Qu’est-ce que l’écologie sociale ?, trad. par Bernard Weizel, Lyon, Atelier de Création Libertaire, 1989. [Brochure]
(Trad. du 1er chapitre de The Ecology of Freedom)

Bookchin aborde ici les concepts de base de l’écologie sociale. Les thèmes centraux portent sur la définition d’une société organique et les aspects de celle-ci, avec entre autres un bref aperçu historique de l’émergence de la hiérarchie. Les questions de différences entre écologie et environnementalisme ainsi que le lien entre nature et société sont également discutés.


BOOKCHIN, Murray et FOREMAN, Dave

Quelle écologie radicale ? Ecologie sociale et écologie profonde en débat, Lyon, Atelier de création libertaire, 1994.
(Trad de Defending the Earth: A Dialogue between Murray Bookchin and Dave Foreman, Boston, South End Press, 1991.)

Un livre mettant en débat l’écologie sociale, incarnée par la personne de Bookchin, et la deep ecology, ou plus précisément le mouvement d’écologie radicale militant Earth First!, représenté par Dave Foreman. Un débat fondamental entre deux visions de l’écologie radicale qui se confrontent et parfois se rejoignent, en évoquant notamment le chemin pris par le mouvement Vert moderne.


GERBER, Vincent

Murray Bookchin et l’écologie sociale – Une biographie intellectuelle, Montréal, Ecosociété, 2013.

Ce livre dresse pour la première fois le parcours de vie et intellectuel de Murray Bookchin. Le développement chronologique de ses idées, leurs évolutions y sont exposées de manière simple, comme dans un roman. De nombreuses citations et références permettent de bien situer les différents écrits de Murray Bookchin et le contenu de ses différents ouvrages. Un large chapitre est également dédié aux débats qui ont émaillé son parcours, notamment avec l’écologie profonde et les écoféministes.

Lire la présentation

Murray Bookchin, l’écologie sociale libertaire (anciennement : Murray Bookchin, pour une écologie sociale et radicale), Lyon, Le passager clandestin, 2014; version revue et augmentée, 2019.

Présent dans la collection des Précurseurs de la décroissance, cet ouvrage fait le lien entre la pensée de Murray Bookchin et de la croissance, dans leurs affinités et leurs différences. Il est divisé entre une première partie de présentation, rédigée par les deux auteurs et une seconde composée de plusieurs extraits d’œuvres de Bookchin en lien avec ce thème.


HELLER, Chaia

Désir, nature et société : l’écologie sociale au quotidien, Montréal/Lyon, Ecosociété & Atelier de Création Libertaire, 2003.
(Trad. de Ecology of Everyday Life: Rethinking the Desire of Nature, Montréal, Black Rose Books, 1999.)

Cet ouvrage, qui lie l’écologie sociale et l’écoféminisme, réactualise la pensée de Murray Bookchin en l’ouvrant à de nouvelles perspectives. Chaia Heller inclut des éléments de psychologie aux théories de Bookchin et aborde en détail plusieurs aspects du naturalisme dialectique. Elle aborde également la notion originale d’ « érotique sociale », avec la question très concrète de retrouver la question du plaisir et de la joie au sein de notre vie quotidienne.

Un extrait de l’avant-propos du livre est disponible ici.

ROMERO, Floréal

Murray Bookchin, l’écologie sociale libertaire (anciennement : Murray Bookchin, pour une écologie sociale et radicale), Lyon, Le passager clandestin, 2014; version revue et augmentée, 2019.

Présent dans la collection des Précurseurs de la décroissance, cet ouvrage fait le lien entre la pensée de Murray Bookchin et de la croissance, dans leurs affinités et leurs différences. Il est divisé entre une première partie de présentation, rédigée par les deux auteurs et une seconde composée de plusieurs extraits d’œuvres de Bookchin en lien avec ce thème.

Agir ici et maintenant: penser l’écologie sociale de Murray Bookchin, éd. du Commun, 2019. Préface de Pinar Selek, postface d’Isabelle Attard.

Dans cet ouvrage, Floréal Romero retrace la vie et l’oeuvre de Murray Bookchin. L’auteur, franco-espagnol et fils de réfugié de la guerre civile, y établit et développe le lien particulier la pensée de l’écologie sociale avec la révolution espagnole, revenant sur ses réalisations concrètes parfois peu connues. Romero appuie aussi, avec l’exemple des Verts allemands et de la mairie de Barcelone, les pièges du municipalisme, dans sa version atténuée et non révolutionnaire, trop facilement récupérée par le système lui-même. Une vue d’ensemble assez développée de l’écologie sociale en lien avec le contexte actuel.


Ouvrages complémentaires :

FOTOPOULOS, Takis

Takis Fotopoulos, Vers une démocratie généraleune démocratie directe, économique, écologique et sociale, éd Seuil, 2002.

Dans ce livre, Takis Fotopoulos retrace les racines économiques de la crise écologique actuelle, soit l’économie de marché et la centralisation des moyens de production. Il plaide tout comme Bookchin pour l’instauration d’une confédération de communes dirigées selon les principes de démocratie directe, tout en se différenciant de lui sous quelques aspects.  Cette traduction française ne reprend malheureusement pas l’intégralité de son ouvrage original. Une version online du chapitre 6 a été publiée aux éditions Agone et peut être téléchargée ici.

AUPETITGENDRE, Jean-François

Jean-François Aupetitgendre, La commune libre de Saint-Martin, éd. libertaires, 2012.

Dans cette fiction politique, l’auteur raconte l’histoire (inventée) de la commune de Saint-Martin, qui suite à l’élection d’un de ses citoyens, choisit la voie de l’autonomie. Ce livre montre comment un municipalisme libertaire pourrait se mettre en place, concrètement, ici et maintenant. Beaucoup des questions soulevées par l’auteur sont assez crédibles, ce qui rend l’exercice intéressant. Un style simple et accessible, jouant sur certains clichés, mais pas forcément à tort.

RECLUS, Paul

Ce recueil réunit plusieurs articles de Paul Reclus, publiés au début du 20ème siècle. Il y esquisse une démocratie directe communale, hors de l’Etat et des lois, sur lequel de nombreux liens peuvent être dressés avec le municipalisme libertaire. Un livre précurseur de cette pensée politique.

Lire la chronique

SEVIGNY, Marcel

Trente ans de politique municipale – plaidoyer pour une citoyenneté active, Montréal, éd. Ecosociété, 2001.
Et nous serions paresseux ? – Résistance populaire et autogestion libertaire, Montréal, éd. Ecosociété, 2009.

Marcel Sévigny, Trente ans de politique municipale – plaidoyer pour une citoyenneté active, Montréal, éd. Ecosociété, 2001.
Marcel Sévigny, Et nous serions paresseux ? – Résistance populaire et autogestion libertaire, Montréal, éd. Ecosociété, 2009.

Dans Trente ans de politique municipale, Marcel Sévigny raconte ici son expérience en tant que membre du conseil municipal de Montréal. Partageant des idéaux proches du municipalisme libertaire, il explique les difficultés rencontrées au cours de son parcours et comment ces principes ont été perçus. Et nous serions paresseux ? peut être vu comme sa suite. Il fait le récit dedeux luttes  populaires, l’une contre l’implantation d’un casino, l’autre pour instaurer un café autogéré. Deux exemples qui servent à illustrer les possibilités concrètes de réappropriation de la vie politique d’un quartier. Deux livres importants sur une vision plus concrète de l’application politique du municipalisme libertaire dans un contexte donné.
Voir aussi sur ce sujet : Dimitrios Roussopoulos, « The Case of Montreal, » in D. Roussopoulos et C. G. Benello, (eds.), Participatory Democracy: Prospects for Democratizing Democracy, Montreal, Black Rose Books, 2005.